samedi 13 octobre 2018 9 mois et la découverte de l'amour infini !


Ce soir, je devais terminer un tout autre article, et puis j'ai ressenti ce besoin d'écrire. Coucher les mots sur le papier. Cela faisait plusieurs jours que j'y pensais; je n'y étais peut-être pas encore prête, ou tout simplement ce n'était pas encore le moment ... Vu l'heure je devrais d'ailleurs certainement aller me coucher, car demain tu vas me réveiller tôt mon petit coeur, or les mots arrivent avec une telle fluidité que cela en est déconcertant ... 
Je ne suis pas de ces blogueuses qui aient fait de récap de leur grossesse au fur et à mesure (loin de moi l'idée de critiquer, car je trouve cela très intéressant et enrichissant). Je n'en ai tout simplement pas ressenti le besoin, c'était un peu mon intimité, mon jardin secret. Peut-être une protection aussi. Tu étais là sans l'être, tant que je ne te serrais pas dans mes bras. Je t'attendais avec impatience, mais en même temps tout était si abstrait. Certes, il y avait ce petit hoquet quotidien (qui parfois me rendait folle, cela durait des minutes interminables, ainsi que tes petits coups, tes coucous et tes pirouettes ! - Oh mon dieu, d'ailleurs qu'est-ce que j'étais inquiète quand je ne te sentais pas pendant quelques heures. Je faisais ensuite tout pour te réveiller). Cependant, malgré tout ça et la préparation de ton arrivée, j'avais besoin de te serrer contre moi pour que ta présence, ton existence même, devienne concrète.

Cela faisait un petit moment avec papa que l'on parlait d'accueillir un petit "nous", on en discutait tout simplement, on envisageait l'avenir ... On ne s'est pas lancé volontairement dans l'aventure, je crois que c'est venu inconsciemment, naturellement. L'idée a fait son petit bonhomme de chemin. Je désirais être maman, cela commençait à prendre beaucoup de place dans mon esprit. Je crois en la vie et au fait que rien n'arrive par hasard. J'ai toujours dis que le jour où un petit être déciderait d'arriver, cela voudrait dire que serait le moment, et puis c'est tout. Tu as été notre petit bébé surprise <3 Quand nous avons découvert que tu étais là, on ne s'y attendait vraiment pas. Je me souviens encore de ce que j'ai ressenti quand j'ai vu apparaître ces petites barres bleu sur le test de grossesse: de l'étonnement, de la surprise, de la joie, de la peur (tout cela en même temps) c'était merveilleux, et à la fois j'étais un peu inquiète, car se préparer à accueillir un bébé est un grand chamboulement ! Ce jour-là, je n'ai pas pu me concentrer une seule seconde sur quoi que ce soit, hormis sur toi notre "petite graine de pavot" ! Papa et moi avons mis un petit moment à réaliser, mais nous étions très heureux, sur notre petit nuage. 
Papa s'est beaucoup documenté (bien plus que moi) ce qui m'a beaucoup touché, et il a été très attentionné et protecteur. Parfois même un peu trop pour moi (je dois le reconnaître), mais c'est parce que j'aime être libre et indépendante. Je m'étais toujours demandé ce que je ressentirais en étant enceinte, et puis j'avoue volontiers que si je recommencerais sans hésiter, ce n'est pas pour moi une partie de plaisir. Durant toute cette période, j'ai eu l'impression que mon corps ne m'appartenait plus, sans oublier que je déteste me sentir diminuée dans mes faits et gestes. 


Nous avons gardé le secret de ta présence un petit moment rien que pour nous deux, nous voulions être sûr que tout aille bien. Nous avons eu la chance de te voir un petit coup, quasiment tout les mois, et nous attendions ces petites rencontres chaque fois avec impatience. Garçon ou fille, nous voulions absolument savoir, mais nous avions décidé de garder ton sexe et ton prénom secret jusqu'à la naissance. Et je ne regrette absolument pas ce choix, qui nous a offert une grande complicité : je le referai mille fois ! Nous avons vraiment vécu cette grossesse en couple, dans l'intimité jusqu'à l'accouchement. De plus, cela m'a permis de me préparer sereinement à ton arrivée ma petite crevette en faisant la paix avec moi-même, et certains de mes démons.

Papa depuis le début souhaitait absolument un bébé David, moi cependant je rêvais d'une petite fille. Quand j'ai su que tu étais un petit garçon, je l'avoue, j'ai eu un peu de mal à l'accepter. Heureusement que j'ai eu plusieurs mois pour me faire à l'idée. Je n'ai pas peur de l'avouer ou d'en parler, bien au contraire, car c'est loin d'être anodin, cela est le reflet de bien des choses passées. Tout d'abord, je n'ai eu que des soeurs, j'ai donc eu peur de ne pas savoir comment m'occuper de toi comme il le faut. C'était un grand saut dans l'inconnu pour moi. Et puis, j'ai toujours eu peur d'avoir un frère, car je savais très bien que tes tatas et moi passerions au second plan auprès de ton papi (que peut-être tu connaîtras un jour) : il voulait tellement un fils. Durant toute mon enfance, j'ai ainsi cultivé une certaine rancœur autour du "fils prodige". Tout ces antécédents ont alimenté mes craintes, mais au fil des semaines, elles se sont envolées. Tu étais mon bébé, et je souhaitais juste que tu sois en pleine forme et en bonne santé <3 Je n'ai cessé de m'excuser envers toi pour ces pensées, et il m'arrive encore de le faire aujourd'hui, car mon fils tu es mon plus cadeau, je t'aime d'un amour infini. 

Tu étais prévu pour le 23 mai, et autant te dire que tu étais pressé de nous rencontrer. Tu es un petit malin qui avait trouvé le chemin de la sortie depuis un sacré moment. J'ai donc fait attention quelques semaines, pour que tu restes encore au chaud :) Cependant, le 8ème mois passé, je n'avais qu'une hâte, celle que tu pointes le bout de ton nez. Moi qui redoutais l'accouchement depuis la découverte de ma grossesse, je ne souhaitais qu'une seule chose, prendre le chemin de la maternité ! Je n'avais plus peur, je voulais découvrir ton petit visage, sentir ton parfum et te couvrir de bisous. Auras-tu des cheveux ? Quel sera ton regard ? Auras-tu mon nez, mes lèvres ou ressembleras-tu plus à Papa ? Tu occupais toutes mes pensées. C'est fou, comme peu de temps avant l'accouchement, corps et esprit se concentrent uniquement sur bébé. Deux semaines avant ta naissance, je n'avais plus aucune envie, ou quelques motivations pour quoi que ce soit, hormis toi mon petit chat et la préparation de tes petites affaires. De plus, je sentais que ça travaillait depuis un moment maintenant et j'en avais un peu marre, nous t'avons donc un peu aidé en allant faire de belles balades chaque jour avec papa ^^ marcher ne fait pas de mal, n'est-ce pas ? 

Et puis ce jeudi 3 mai, vers 19h Papa m'a envoyé un message, il avait deux jours de congés ! Si tu voulais arriver c'était le moment, après il retravaillait de nombreux jours d'affilés ! Je t'ai donc soufflé l'info qu’apparemment tu n'as pas ignoré ^^
20h30, comme chaque soir, des petites contractions ont fait leurs apparitions ! Papa est rentré vers minuit, les contractions étaient toujours présentes, légèrement plus fortes et plus rapprochées, je lui ai donc dit d'aller se coucher. Moi je ne pouvais pas dormir, alors j'ai continué tranquillement mon illustration du mois de Mai.
3h24 du matin, j'ai cliqué sur publier ! J'ai essayé de rejoindre mon lit douillet, mais rien y fait, couché c'est encore pire, et les contractions sont de plus en plus fortes. Je calculais les intervalles depuis un moment, elles étaient irrégulières, mais cela m'inquiétait quand même.
4h30, nous avons donc pris le chemin de l’hôpital sans grande conviction, c'était encore supportable et gérable ! Mais une fois les portes de la maternité passées, cela a commencé à devenir vraiment très douloureux et peu supportable. Les contractions étaient irrégulières à souhaits, rien pendant 5 min, puis 3 d'affilée !
8h00, je n'en pouvais plus, la sage femme m'a mise sous morphine. C'est à ce moment là que papa est sorti pour prévenir tes deux mamies et papi ! Quand il est revenu, j'étais totalement dans les vapes, et je ne disais que des bêtises ^^' Va savoir pourquoi, je me souviens avoir pensé à Arthur et les chevaliers de la table ronde !
12h00, la douleur a commencé à refaire son apparition. Heureusement désormais j'avais le droit à la péridurale ! Moi qui ne savais pas si je la voulais au départ, heureusement que cette piqûre miracle existe !
17h00, je commençais vraiment à être épuisée. La douleur même si je ne la sentais plus me faisait trembler et claquer des dents. Papa a été présent tout le long et d'un soutien incomparable, mais je crois qu'il ne sait jamais senti aussi impuissant ! Il ne pensait pas que ça pouvait être aussi long.
17h30, la puéricultrice est arrivé dans la salle d'accouchement pour préparer ton arrivée. Elle a demandé à papa ton petit prénom ! Et là, après 8 mois de lutte acharnée, il lui a répondu que nous allions t'appeler Augustin ! Le prénom dont je rêvais pour toi ! (Ouii rien était sûr jusqu'à cette instant précis, nous n'étions pas tombé complètement d'accord sur un même prénom, mais je crois que à la vue de ma souffrance et de mon état, il a compati et dit oui ^^')
19h00, tu commençais vraiment à être en souffrance, papa l'avais vu, mais ne me disais rien pour ne pas m'inquiéter ! L'équipe de nuit est arrivée en trombe dans la salle d'accouchement, il fallait absolument que tu sortes maintenant, et moi j'étais complètement à bout de force, j'ai bien cru que je n'allais jamais pouvoir y arriver ! Les deux sages femmes m'ont mis la pression : 3 poussées ou c'était les instruments (que je ne voulais pas, bien évidemment) ! Elles ont été géniales et adorables, en m'accompagnant à merveilles, je ne les remercierais jamais assez !
4 mai 2018 - 19h32, tu poussais ton premier cris et elle te posais contre moi. Les larmes ont coulé plusieurs minutes, j'étais tellement heureuse et soulagée. L'émotion ressentie était tellement forte et intense, qu'elle est indescriptible ! Papa a coupé le cordon, puis il t'a accompagné juste à côté avec la puéricultrice pour vérifier que tout allait bien ! Je ne voulais qu'une seule chose t'avoir à nouveau contre moi et admirer ton visage, je n'avais pas encore eu le temps de le faire. J'ai dû être recousu pendant bien trop longtemps ... Papa t'a donné ton premier biberon, je vous regardais, et qu'est-ce que je l'enviais ! Au bout d'une heure, j'ai enfin pu te resserrer contre moi pour mon plus grand bonheur ! 
Après ces 9 mois d'attente, tout était enfin concret. Tu étais là, dans mes bras, je pouvais te regarder, mettre un visage sur ce bébé que j'avais imaginé. J'allais enfin pouvoir libérer tout cet amour que j'avais emmagasiné, sans me l'autoriser. Tu faisais de moi une maman depuis une heure maintenant, et pourtant ce sentiment n'est vraiment arrivé que le deuxième jour après ta naissance. Je t'ai regardé dormir pendant des heures, qu'est-ce que c'était doux et apaisant. J'avais du mal à réaliser que ce petit être, était mon bébé, qu'il venait d'un petit bout de moi et de son papa. Il y avait un nouveau petit cœur à mes côtés, et il allait falloir s’apprivoiser, mais cela s'est fait naturellement et très rapidement !


Aujourd'hui, je te le dis tous les jours, tu es l'amour de ma vie ! Il existe plusieurs amours, celui qu'on voue à sa famille, à ses ami(e)s, à son mari ... et il y a l'amour maternel, le plus pur & le plus beau qu'il puisse exister. Il comble et efface tout en un fragment de seconde. Il me suffit de te regarder pour être apaisé. Quand tu plonges ton regard dans le mien, que tu touches mon visage avec tes petites mains, tout en me souriant ... mon cœur explose, j'ai découvert ce qu'était la magie ! Une magie dont je ne pourrais plus me passer un seul instant. 

04.05.2018 - Mon amour, Je t'aime ♥

« Décider d'avoir un enfant, c'est accepter que votre cœur se sépare
de votre corps et marche à vos côtés pour toujours. ♥ »
- Katharine Hadley -


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